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ZONE AGRICOLE PROTÉGÉE : UNE CROISSANCE EXPONENTIELLE DU CHEPTEL PORCIN À BAMBOU MINGALI
Le cheptel porcin de la Zone Agricole Protégée (ZAP) de Bambou Mingali, située dans le district d’Ignié, département du Pool, connaît une progression fulgurante depuis son lancement. Ce samedi, le ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, Paul Valentin Ngobo, s’est rendu sur place pour échanger avec les 10 groupements qui animent cette ZAP.
En seulement quelques mois, le cheptel est passé de 80 porcs enregistrés lors de son lancement le 23 mars 2024, à 560 porcs actuellement. Avec 383 nouvelles naissances attendues d’ici mars prochain, le cheptel pourrait atteindre près de 943 têtes, et selon les prévisions, dépasser les 1 000 porcs d’ici cinq à six mois.
UNE RÉPONSE STRATÉGIQUE POUR LA RÉDUCTION DES IMPORTATIONS
Lors de cette visite, le ministre Paul Valentin Ngobo a exprimé sa satisfaction quant à la gestion de cette ZAP et a insisté sur la nécessité d’envisager une extension : « Au regard du rythme de croissance de ce cheptel porcin, l’extension de cette zone agricole protégée s’impose. La viande de porc, comme le poulet, fait partie des produits d’origine animale que le Congo importe le plus. L’action des acteurs de cette ZAP contribuera directement à réduire ces importations et à renforcer notre autonomie alimentaire. »
Le ministre a salué le travail remarquable des producteurs, qui non seulement augmentent les rendements, mais participent aussi à la modernisation du secteur agricole grâce à une gestion intégrée et innovante.
UNE APPROCHE MIXTE : ANIMALE ET VÉGÉTALE
La ZAP de Bambou Mingali se distingue par son caractère mixte, associant production animale et végétale, une synergie soulignée par Luiz Moutsou, un entrepreneur agricole : « Aujourd’hui, il est impossible de faire de la production animale sans la lier à la production végétale. Nous utilisons les déchets de la porcherie pour fertiliser nos sols et produire des légumes variés. À l’inverse, nous nourrissons nos porcs avec des cultures comme le maïs, les aubergines, les papayes et les pastèques. Les deux vont de pair, et cela nous permet d’optimiser notre productivité. »
Moutsou, qui s’est récemment reconverti de la construction au secteur agricole, témoigne de l’impact positif de cette initiative sur son quotidien : « Avant, je travaillais dans le bâtiment et je peinais à m’organiser. Depuis que je me suis engagé dans l’agriculture, ma vie a changé. Je peux faire face à mes besoins, et même me suis marié grâce aux revenus de la terre. Je gagne mieux ma vie que certains fonctionnaires. »
UN APPEL À LA RIGUEUR ET AU SÉRIEUX
Avant de quitter le site, le ministre Paul Valentin Ngobo a exhorté les producteurs à maintenir leur rigueur et leur sérieux : « Votre travail est crucial pour l’approvisionnement de Brazzaville, un centre de consommation majeur. La réussite de cette ZAP dépend de votre engagement. »
UN MODÈLE POUR L’AUTONOMIE ALIMENTAIRE
La ZAP de Bambou Mingali illustre le succès d’une stratégie agricole intégrée et mécanisée, en phase avec la vision du président Denis Sassou Nguesso. Elle constitue un exemple concret de la manière dont le secteur agricole peut transformer les territoires, réduire les importations et améliorer les conditions de vie des producteurs.
M.G.O